mercredi 28 novembre 2018

Dernière minute; il reste des places pour l'atelier LFR de Samedi à Paris (Ouest)

Il reste des places pour l'atelier Light Feet Running qui aura lieu ce samedi 1er décembre à  Paris.

Voici les dates des conférences/ateliers Light Feet Running (LFR) qui auront lieu au mois de décembre à Paris, Lille et Nantes :


La ligne directrice des ateliers LFR de Niveau 1 (initiation) est « Sensations » ; ils vous permettent de poser toutes les bases d’une foulée naturelle, la foulée LFR, en l’abordant au niveau théorique mais aussi avant tout au niveau pratique grâce à une foultitude de conseils et d’exercices pratiques complémentaires du livre « Courir Léger »: Il n’est pas nécessaire d’avoir lu le livre pour participer à un atelier (bien que cela soit largement recommandé).

Les ateliers durent une demi-journée. Ils ne demandent pas une condition physique particulière, étant précisé qu’il est déconseillé d’y participer si l’on est blessé.

Le contenu des ateliers de niveau 1:
  1. explications de la théorie de la foulée (environ 45′),
  2. première vidéo des coureurs et analyses de leurs foulées en début d’atelier
  3. conseils et exercices de mise en pratique: les exercices demandent juste une bonne condition physique ; ils ne sont ni longs, ni très intenses.
  4. seconde vidéo des coureurs et analyses de leurs foulées en fin d’atelier.
  5. debriefing / questions- réponses et dernières recommandations
Le nombre de places est limité à 10 participants.

Les ateliers de suivi progression (ou niveau 2) s'adressent aux coureurs qui maîtrisent déjà les bases de la foulée médio-pied (telles que recommandées par le livre Courir Léger - Light Feet Running) et qui la plupart du temps ont déjà fait un atelier de niveau 1 depuis plusieurs mois. 

Le tarif d’un atelier est de 50€ par participant (et 90€ par couple).

Pour plus de renseignements et inscription, rendez-vous sur le site www.lightfeetrunning.com (cliquez sur le lien ICI).

jeudi 25 octobre 2018

La pose talon des coureurs élites : explication par l'exemple en vidéo

Dans cette vidéo, on a essayé d'expliquer le plus simplement possible la raison pour laquelle et aussi la manière dont certains coureurs élites posent leur pied.

Sauf cas extrêmes, tous ces coureurs appliquent une technique très proche, dont énormément de principes sont d'ailleurs décrits dans le livre "Courir Léger". 

Bien entendu, des différences existent entre eux. 

Pourtant comme le montre cette vidéo, entre deux coureurs élites dont un "talonne" plus que l'autre (les guillemets s'expliquent par tout ce qui est dit dans la vidéo), la technique est bien plus identique que celle d'autres coureurs talonneurs.

Je préfère parler de "pose talon" en opposition à l'attaque talon; certains kinés préfèrent l'expression attaque talon proprioceptive. L'important, c'est que l'appui sur le talon soit extrêmement réduit, le pied venant quasiment se poser à plat et passant très vite sur le médio-pied, au contraire de "l'attaque talon" où le coureur vient prendre appui sur son talon, le tibia généralement encore penché vers l'arrière. 

Ces différences ont une grande importance sur les impacts ressentis par le coureur et aussi bien sûr sur l'effet plus moins freinateur de la foulée.

Bon visionnage !

https://youtu.be/o7jK7d4T8O0

lundi 24 septembre 2018

Comment optimiser sa foulée en côte


Monter efficacement les côtes en courant n’est pas chose aisée et cela peut créer une certaine appréhension chez le coureur et beaucoup de souffrance. Voici quelques conseils pour mieux gérer les montées longues et à fort dénivelé:

Utiliser vos bras : quelque soit la longueur de la côte, vous aurez tout intérêt à tirer sur ses bras; c’est à dire de faire un effort pour amener votre coude derrière votre buste. Cela permet de mieux engager les muscles situés autour du bassin et d’avoir plus de force et puissance en évitant aussi de pousser trop avec ses mollets.

Respirer par le ventre : il est important de bien s’oxygéner en côte; en respirant par le ventre, le coureur va aborder l’effort en côte avec plus de constance, de relâchement et même de sérénité. On souffre moins quand on respire par le ventre.

Penser à ramener vite son genou devant soi plutôt que de chercher à pousser fort avec sa jambe: c’est particulièrement vrai sur les côtes longues. Pousser fort avec sa jambe va demander beaucoup d’effort et rendra plus difficile la gestion de l’effort sur des côtes longues. Pour tenir la distance, on aura plutôt intérêt à amener son genou rapidement devant soi pour garder une bonne cadence même si la foulée est un peu plus courte. Le fait de tirer les bras vers l’arrière permettra justement de ne pas raccourcir trop sa foulée. Laisser traîner son pied derrière soi n’est pas optimal en terme de gravité. Le coureur aura tout intérêt à ramener sa jambe assez vite devant lui pour tirer au mieux parti de la gravité.

Poser son pied médio-pied; généralement, il est difficile de talonner en montée mais il est tout de même utile de rappeler qu’une pose de pied du type talon + déroulé jusqu’à la pointe fonctionnera mal et ne sera pas du tout optimal en montée.

Garder une posture rectiligne en ouvrant bien la poitrine. Eviter de vous vouter en vous mettant à regarder vos pieds.
Bonnes côtes !

vendredi 21 septembre 2018

Biomécanique et esthétisme

C'est assez singulier mais quand vous commencez à expliquer certaines bonnes pratiques biomécaniques en sport (et en particulier en course à pied et en natation, deux domaines que je connais un peu...), il y a souvent une personne qui vient vous opposer le style d'un champion qui est soit peu esthétique, soit en dehors des normes académiques, soit les deux.

Ces exemples sont marginaux mais étant des singularités, ils marquent évidemment les esprits : on peut citer Zatopek et son style tout en souffrance, Paul Radcliffe et son dodeilnement de la tête, Haile Gebreselassie et ses bras asymétriques, la nageuse Janet Evans et ses bras en moulin à vent...etc.

 
Maintenant, en quoi les exemples que je viens de citer viennent contredire les principes biomécaniques des sports concernés ? En aucune manière ! On a tendance à confondre efficacité biomécanique et esthétisme : l'esthétisme implique généralement la symétrie parfaite et une certaine grâce. Or ni la symétrie parfaite, ni la grâce n'ont de valeur biomécanique.

Si les champions que j'ai cités ont eu les performances de si haut niveau qu'on leur connait c'est évidemment et avant tout car ils avaient une biomécanique efficiente. L'efficience biomécanique implique d'optimiser sa biomécanique au mieux de ses capacités anatomiques en fonction des contraintes physiques et biologiques  ! Maintenant si le résultat n'est pas « beau » à regarder, cela n'a aucune importance et surtout en remet pas en cause la nécessité d'apprendre la technique. Si on prend l'exemple de Janet Evans, elle avait un tout petit gabarit : il fallait donc qu'elle compense son manque de force et d'envergure par une haute fréquence de bras. Cette haute fréquence de bras l'a amené intuitivement à nager bras tendus (car à partir d'une certaine cadence de bras, il devient plus difficile de plier le coude lors du retour aérien). A côté de cela, Janet respectait des principes fondamentaux comme maintenir une position horizontale dans l'eau ou réaliser des appuis perpendiculaires sous l'eau et même son hochement de tête peut s'expliquer du fait de ces contraintes et particularités physiques : jeune nageuse, elle nageait déjà comme cela lorsque son entraîneur qui la conduisit à ses records du monde commença à l'entraîner : il essaya de lui faire corriger son style mais s'aperçut vite que cela ne lui apportait rien ; il la laissa donc faire avec son style si caractéristique.


Cela signifie que le geste parfait qui s'appliquerait à tous n'existe pas : dans l'un des chapitres du « guide du crawl moderne », j'ai repris la description faite par un champion de natation du geste parfait ; tout le texte est écrit à la première personne car le geste parfait est propre à chacun. Chaque coureur doit composer avec les lois physiques et ses propres capacités physiques. Pour cela, l'idéal est d'apprendre les fondamentaux de la technique puis de personnaliser sa technique une fois cette technique acquise, sans vouloir s'affranchir de ses particularités physiques. L'entraîneur de Gebreselassie lui a demandé d'avoir un geste de bras plus symétrique et il n'y est jamais arrivé. Certains éléments d'un geste peuvent être changés et d'autre non. Cela fait partie de la connaissance de soi. Il faut apprendre à personnaliser votre geste en vous inspirant des autres mais sans jamais vouloir bêtement copier. Que vous soyez beau à regarder au final n'a aucune importance du point de vue biomécanique.

mercredi 5 septembre 2018

Dates des prochains ateliers Light Feet Running

Voici les dates des conférences/ateliers Light Feet Running (LFR) qui auront lieu dans les premières semaines de Septembre à Paris :


Chaque atelier dure une demi-journée.

Les ateliers de niveau 1 permettent de poser les bases de bonnes pratiques biomécaniques de la foulée.

Les ateliers de niveau 2 s'adressent aux coureurs qui ont déjà bien assimilé les bases préconisés par l'atelier de niveau 1 et qui souhaitent continuer à optimiser leur foulée, par le biais de conseils individualisés.

Le tarif d’un atelier est de 50€ par participant (et 90€ par couple).

Pour plus de renseignements et inscription, rendez-vous sur le site www.lightfeetrunning.com (cliquez sur le lien ICI).


jeudi 12 juillet 2018

les dates des ateliers LFR en juillet (Paris et Rennes)

Voici les dates des conférences/ateliers Light Feet Running (LFR) qui auront lieu au mois de Juillet à Paris et Rennes :


J’entends, j’oublie ; je vois, je comprends ; je fais, j’apprends





La ligne directrice des ateliers LFR de Niveau 1 (initiation) est « Sensations » ; ils vous permettent de poser toutes les bases d’une foulée naturelle, la foulée LFR, en l’abordant au niveau théorique mais aussi avant tout au niveau pratique grâce à une foultitude de conseils et d’exercices pratiques complémentaires du livre « Courir Léger »: Il n’est pas nécessaire d’avoir lu le livre pour participer à un atelier (bien que cela soit largement recommandé).

Les ateliers durent une demi-journée. Ils ne demandent pas une condition physique particulière, étant précisé qu’il est déconseillé d’y participer si l’on est blessé.

Le contenu des ateliers de niveau 1:
  1. explications de la théorie de la foulée (environ 45′),
  2. première vidéo des coureurs et analyses de leurs foulées en début d’atelier
  3. conseils et exercices de mise en pratique: les exercices demandent juste une bonne condition physique ; ils ne sont ni longs, ni très intenses.
  4. seconde vidéo des coureurs et analyses de leurs foulées en fin d’atelier.
  5. debriefing / questions- réponses et dernières recommandations
Le tarif d’un atelier est de 50€ par participant (et 90€ par couple).
Le nombre de participants est limité à une dizaine de coureurs.

Pour s'inscrire, rendez-vous sur le site www.lightfeetrunning.com (cliquez sur le lien ICI)







vendredi 11 mai 2018

110.L'importance du geste

"Au tir à l’arc, désirer atteindre la cible, c’est désirer ce qu’on a pas…
Désirer l’avenir, c’est ce qu’on appelle une espérance, donc une peur.
Comme le dit Spinoza, il n’y a pas d’espoir sans crainte, ni de crainte sans espoir…
Désirer ce que l’on a pas, c’est se séparer du bonheur.
Le sage ne veut pas atteindre la cible mais seulement la viser bien. Il fait ce qu’il désire et désire ce qu’il fait. Il est heureux. C’est ainsi qu’il atteint un poux en plein cœur selon les textes taoistes. Le sage désire ce qui dépend de lui, désire ce qu’il fait. Ce n’est plus une espérance, c’est une volonté, c’est une action !
Ce qui compte, ce n’est pas le résultat de l’acte (le skopos), mais l’acte lui-même (le telos)"
(André COMTE-SPONVILLE, philosophe)

Ce très beau texte de ce philosophie peut tout à fait s’appliquer à la course à pied et en particulier au LFR.

Cette technique se focalise sur la maîtrise du geste. En se concentrant sur son geste, le coureur est tel l’archer japonais, qui plutôt qu’être obnubilé par la cible, se concentre sur ce qu’il contrôle, c’est à dire son geste.

Si on se focalise sur les éléments extérieurs (par exemple, les conditions de course, les concurrents, la météo ou votre objectif chrono…), c’est souvent le meilleur moyen de perdre ses moyens et de ne pas atteindre son potentiel et « rater sa cible ».

Sans avoir à forcément s’inspirer de philosophie ou de concepts japonisants, c’est un conseil largement pratiqué par les athlètes de haut niveau que de se concentrer sur leur technique : je me rappelle, par exemple, l’interview d’un grand champion qui, regrettait après le championnat du monde de triathlon longue distance, de ne pas être resté suffisamment concentré sur sa technique durant toute la course (et il ne parlait pas que de la natation – sport éminemment technique – mais aussi des deux autres sports (vélo et course à pied), d’où évidemment aussi l’intérêt d’avoir un bon bagage technique. A première vue, on aurait pu penser que son esprit devrait plutôt rester concentré sur son objectif de temps ou de classement et non pas à sa technique qu’en tant que champion, il devait forcément maîtriser parfaitement après toutes ces années d’entraînement qui l’avaient amené à un tel niveau.

Plus prosaïquement, j’ai pu constater que les coureurs qui étaient obnubilés par bien poser leur pied médio-pied (comme le tireur à l’arc qui ne pense qu’à une chose, toucher le centre de la cible) avaient tendance à passer à côté de leur foulée : leur geste n’était alors pas naturel et certains avaient même tendance à se plaindre de douleurs du fait des contractions musculaires qu’ils s’obligeaient à faire pour éviter à leur pied de se poser autrement que sur l’avant.

Quand on leur explique qu’ils devraient avant tout se concentrer sur leur geste, le plus souvent, leur pose de pied et leur foulée se mettent en place tout naturellement; ils se relâchent et leurs douleurs disparaissent.

Bonne course !

PS; si vous googlez « telos » et « skopos », vous trouverez quantité d’articles qui développent cette même idée dans de nombreux domaines.

Billet également publié sur www.lightfeetrunning.com