mercredi 19 février 2014

57. Pieds nus et sur les talons : une réalité et pas une exception


Voici une vidéo d'une course de 5km regroupant à Boston des coureurs pieds:



Ce qui frappe dans cette vidéo, c'est le nombre de coureurs qui ont une attaque ou pose talon quelque soit leur niveau d'ailleurs ; en voici quelques exemples: 




 Le vainqueur:









Quelle conclusion en tirer ? Aucune dans la mesure où ne connaît pas l'historique de ces coureurs : ont-ils commencé la course pieds nus ce jour là ? Se sont-ils blessés ? 

Maintenant, on peut tout de même remarquer que courir pieds nus ne transforme pas forcément la biomécanique d'un coureur...instantanément. Et qu'une bonne biomécanique se travaille, s'apprend et ne découle pas d'une simple paire de chaussures ou bien d'une absence de chaussures.

Quand on voit que le vainqueur attaque du talon mais qu'il gagne régulièrement des courses pieds nus, on peut aussi se demander si l'attaque talon est si diabolique que cela (j'y avais déjà consacré un article sur ce blog d'ailleurs). La preuve semble-t-il que certains coureurs arrivent à adapter leur foulée à une certaine attaque talon pieds nus.

Au final, pas mal de questions et peu de certitudes sur la course pieds nus.

A suivre....


lundi 17 février 2014

56. La visualition de la différence de poulaine (foulée coureur-marcheur et LFR)


Un des lecteurs du livre et ardent pratiquant et amateur de la foulée LFR (telle que décrite dans le livre) s'est amusée à se filmer, de nuit, avec une lumière à chaque cheville (verte et rouge).

Ensuite, il a couru avec une foulée du type coureur-marcheur, puis une foulée LFR.

Voici donc les images qui montrent bien plusieurs des différences que je souligne dans le livre :

- s'agissant de la pose du pied, la trajectoire de la cheville dans la foulée du coureur-marcheur reste toujours d'arrière en avant; le pied ne revient pas en arrière avant le contact au sol; l'activation musculaire des muscles fessiers est retardée par rapport à la foulée LFR. Dans la foulée LFR au contraire, on observe que la trajectoire de la cheville devient quasiment verticale juste avant l'impact et même avec une pente négative (c'est à dire que le pied commence à revenir vers l'arrière avant même le contact au sol) :


- s'agissant du trajet de la cheville dans son ensemble, on remarque que dans la foulée LFR, le pied monte plus haut et reste plus haut plus longtemps; la trajectoire de la cheville est moins arrondie que pour le cas de la foulée du coureur-marcheur; cela se fait grâce à la flexion de genou, comme expliqué dans le livre :


PS: un grand merci à ce lecteur pour ces photos !