J'ai lu avec beaucoup d'intérêt dans l'ouvrage de Frédéric Brigaud, ostéopathe, "La Course à pied - Posture, biomécanique, performance" (Libris), sa description des conséquences sur les articulations de la cheville, du genou et même la hanche, suivant que l'on court avec une pose avant-pied ou avec une pose talon.
Un de mes lecteurs (qui est passé avec succès à une pose avant-pied) m'a envoyé il y a quelques jours des photos de sa foulée. Or sur ces photos figure aussi un coureur qui lui attaque du talon ; l'observation de ces photos m'a fait penser à la remarque de Frédéric Brigaud et j'ai voulu l'illustrer avec l'exemple de ces coureurs.
Voici donc la comparaison visuelle entre la pose de pied par un coureur posant l'avant-pied en premier (coureur de dos) et un coureur posant le talon entre premier (coureur de face):
Photo 2: le coureur en premier plan se pose sur l'avant-pied: on peut observer la manière dont le plan de son talon reste penché alors que l'avant de son pied lui se pose horizontalement sur le sol : l'avant-pied et le talon ne sont pas sur le même plan horizontal; le pied est naturellement en torsion : ceci permet à la cheville et au genou de ne pas avoir à faire de correction : c'est la torsion du pied qui fait le travail, grâce à l'articulation interne du pied :
Photo 3: le coureur de dos au premier est en plein appui: comme il a posé son pied sur l'avant-pied, son poids est avant tout placé sur cette partie du pied et le talon ne s'écrase pas contre le sol ; on observe chez le coureur qui vient en sens inverse, une franche attaque du talon qui, elle, n'est pas parallèle au sol : il n'y a pas de correction de l'assiette au niveau du pied, au contraire du coureur de dos : si ce coureur veut maintenir un bon alignement entre sa cheville, son genou et sa hanche, c'est au niveau de ces trois articulations qu'il va devoir faire les corrections, ce qui est beaucoup plus délicat qu'en utilisant la souplesse naturelle en torsion de son pied:
Ce mécanisme de mise en torsion du pied est d'autant plus clé quand le coureur court sur des surfaces qui ne sont pas tout à fait horizontales (en trail par exemple - point rappelé par Frédéric Brigaud) ou bien quand le coureur n'a pas un bon alignement cheville/genou/hanche lors de la pose du pied.
Courir sur le talon, c'est donc se priver de cette faculté du pied de pouvoir servir de jonction souple entre le sol et les articulations des jambes. C'est aussi l'une des raisons pour laquelle se faire une entorse en courant sur l'avant-pied est fort peu probable.
Pour approfondir le sujet, je vous renvoie à l'ouvrage de Frédéric Brigaud et également à la conférence qu'il a donnée lors de l'UTMB 2013 visible sur dailymotion ICI. (à partir de 15').
Un de mes lecteurs (qui est passé avec succès à une pose avant-pied) m'a envoyé il y a quelques jours des photos de sa foulée. Or sur ces photos figure aussi un coureur qui lui attaque du talon ; l'observation de ces photos m'a fait penser à la remarque de Frédéric Brigaud et j'ai voulu l'illustrer avec l'exemple de ces coureurs.
Voici donc la comparaison visuelle entre la pose de pied par un coureur posant l'avant-pied en premier (coureur de dos) et un coureur posant le talon entre premier (coureur de face):
Photo 1: les deux coureurs n'ont pas encore posé le pied au sol: on peut observer comment le talon du coureur en premier plan est désaxé par rapport à sa jambe et ne se présente pas, de manière horizontale, par rapport au sol:
Photo 2: le coureur en premier plan se pose sur l'avant-pied: on peut observer la manière dont le plan de son talon reste penché alors que l'avant de son pied lui se pose horizontalement sur le sol : l'avant-pied et le talon ne sont pas sur le même plan horizontal; le pied est naturellement en torsion : ceci permet à la cheville et au genou de ne pas avoir à faire de correction : c'est la torsion du pied qui fait le travail, grâce à l'articulation interne du pied :
Photo 3: le coureur de dos au premier est en plein appui: comme il a posé son pied sur l'avant-pied, son poids est avant tout placé sur cette partie du pied et le talon ne s'écrase pas contre le sol ; on observe chez le coureur qui vient en sens inverse, une franche attaque du talon qui, elle, n'est pas parallèle au sol : il n'y a pas de correction de l'assiette au niveau du pied, au contraire du coureur de dos : si ce coureur veut maintenir un bon alignement entre sa cheville, son genou et sa hanche, c'est au niveau de ces trois articulations qu'il va devoir faire les corrections, ce qui est beaucoup plus délicat qu'en utilisant la souplesse naturelle en torsion de son pied:
Ce mécanisme de mise en torsion du pied est d'autant plus clé quand le coureur court sur des surfaces qui ne sont pas tout à fait horizontales (en trail par exemple - point rappelé par Frédéric Brigaud) ou bien quand le coureur n'a pas un bon alignement cheville/genou/hanche lors de la pose du pied.
Courir sur le talon, c'est donc se priver de cette faculté du pied de pouvoir servir de jonction souple entre le sol et les articulations des jambes. C'est aussi l'une des raisons pour laquelle se faire une entorse en courant sur l'avant-pied est fort peu probable.
Pour approfondir le sujet, je vous renvoie à l'ouvrage de Frédéric Brigaud et également à la conférence qu'il a donnée lors de l'UTMB 2013 visible sur dailymotion ICI. (à partir de 15').