Courir technique blessures chaussures course à pied foulée conseils cycle avant arrière
Voici les extraits de vidéos disponibles sur : http://www.youtube.com/user/skeletonheb
Ces vidéos enregistrent l'évolution de la force que doit supporter le coureur tout au long d'un cycle de foulée.
Sur les différentes images, on remarque facilement le coureur pieds nus, le coureur en vibram, le coureur en chaussure de runnings lourdes et le coureur en chaussure de runnings légères (communément appelées "flat" en anglais).
On peut aussi remarquer que le coureur pieds nus et en runnings lourdes a un attaque du talon alors que le coureur en vibram et en flat a une attaque du milieu du pied. C'est cette différence d'attaque au sol qui est importante dans la vidéo (et qui est liée au style de course plutôt qu'au type de chaussures utilisées). On verra que cette différence d'attaque au sol est fondamentale dans la répartition de la force (au delà donc du type de chaussures portées).
On peut remarquer l'ordre de classement suivant en terme absolu:
- la force maximale est celle supportée par le coureur en flats avec attaque du milieu du pied (2,46 fois le poids de son corps),
- puis celle du coureur en chaussures lourdes avec attaque du sol avec le talon (2,41 fois le poids de son corps);
- puis celle du coureur pieds nus avec attaque du talon (2,31 fois le poids de son corps);
- puis celle du coureur en vibram avec attaque du milieu du pied (2,28 fois le poids de son corps).
Toutefois,ces chiffres en valeur absolue doivent être analysés en comparant la forme des courbes qui se classent en deux groupes distincts. D'un côté, les courbes à deux pics (celle du coureur pieds nus et celle du coureur en running lourdes) et les courbes rondes (celle du coureur en vibram et celle du coureur en flat).
Ainsi, bien que la force maximale soit comparable dans le cas des flats (2,46) et des runnings lourdes (2,41), l'effet du choc est totalement différent:
- dans le cas de la running lourde (attaque du talon), le coureur doit immédiatement, après le premier impact, encaisser 1,64 fois le poids de son corps alors que son pied est encore devant son centre de gravité: il est alors en pleine phase d'amortissement. C'est donc une force opposée à son mouvement qu'il doit encaisser et tenter d'amortir à cet instant; la situation est similaire dans le cas du coureur pieds nus avec attaque du talon avec une force encore plus importante (1,89 du fait de l'absence d'amorti de la semelle sans doute) ;
- en revanche, dans le cas des vibrams et des flats où le coureur n'a pas une attaque du talon, on constate que, bien que la force soit supérieure en valeur absolue, elle est beaucoup plus progressive et surtout son pic intervient alors que le pied a déjà passé le centre de gravité de coureur; la force est progressive et linéaire durant la phase d'amortissement de la foulée et devient plus importante au moment de la phase de soutien ; le coureur doit bien en effet supporté un poids important mais cette charge a lieu alors qu'il est déjà passé au dessus du point d'impact. La force d'impact n'a plus à être amorti par le coureur mais uniquement soutenue et la foulée est dès lors beaucoup moins traumatisante pour l'organisme. La photo ci-dessous montre ainsi qu'au moment où le coureur en chaussures lourdes encaisse déjà 1,64 fois son poids, le coureur en flats n'a même quasiment pas encore à supporter la moindre charge (0.3) (à angle d'ouverture de jambe identique):
Conclusion:
ce n'est pas tant la force absolue qui compte mais la répartition de cette force au long du cycle de la foulée.
Quelque soit le type de chaussures portées, l'attaque du talon est beaucoup traumatisante et l'importance de l'amorti est directement relative au type de foulée: dans le cas des flats, une foulée avec le milieu du pied annihile en grande partie le manque d'amorti de la semelle.
A méditer quand on achète une paire de runnings !
ce n'est pas tant la force absolue qui compte mais la répartition de cette force au long du cycle de la foulée.
Quelque soit le type de chaussures portées, l'attaque du talon est beaucoup traumatisante et l'importance de l'amorti est directement relative au type de foulée: dans le cas des flats, une foulée avec le milieu du pied annihile en grande partie le manque d'amorti de la semelle.
A méditer quand on achète une paire de runnings !
Bonjour,
RépondreSupprimerSuperbe ce post!
Je ne connaissais pas trop les dangers d'une course trop sur les talons: je l'ai découvert l'an dernier quand j'avais trop mal pour continuer l'entraînement de CàP, un mois avant la Marathon de Paris. :(
La conséquence de cet appui incorrect fut le syndrome ITB qui me contraignit aux 2 mois de stop absolu et puis un changement radical dans la façon du curir, notamment plus sur l'avant-pied. Mais au début je ne pouvais pas courir que pour 10 min, à cause des mollets qui n'étaient pas habitués à ce type de travail!
(réference sur ITB: http://en.wikipedia.org/wiki/Iliotibial_band_syndrome )
Si j'avasis lu cette page, je ne me serais pas peut-etre fait mal!
Ps. un video sur le sujet qui j'ai trouvé éclairant est celui-ci: "The barefoot professor"
http://www.youtube.com/watch?v=7jrnj-7YKZE
Ps2. je attand "le plaisir du ruler" et puis nous serons au complet! ;)
Sportivement,
Clod
Merci ! Je comprends ainsi pourquoi la principale différence entre les Mizuno que j'utilise pour l'entraînement de fond, pour leur amorti, et les Nike que j'utilise en course pour la sensation de vitesse, est sans doute simplement la hauteur du talon : j'ai effectivement avec les Mizuno l'impression que, si j'augmente l'ampleur de la foulée, je suis freiné en cycle avant un peu comme si je courais dans de la neige tassée. (NB : évidemment ceci dépend des modèles plus que des marques !).
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